Chaque année, plus de 1,5 milliard de volailles et 46 millions de bovins, porcs, moutons, chèvres et chevaux sont transportés au sein des frontières de l'UE et vers des pays tiers. Beaucoup d’entre eux endurent des trajets de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines, dans des conditions régies par des normes obsolètes qui ne leur offrent qu’une faible protection.
Aujourd’hui, nous avons une chance unique de changer les choses : pour la première fois depuis des décennies, l’UE a décidé de réviser sa législation sur le transport des animaux. Mais la proposition actuelle manque d’ambition et pourrait même affaiblir encore davantage la protection existante.
Signez notre pétition pour exiger un changement et mettre fin aux souffrances inutiles des animaux.
Quels sont les problèmes que pose la législation actuelle sur les transports d’animaux ?
- Les cochons peuvent être transportés pendant 24 heures sans pause, et les bovins pendant 29 heures, avec une seule pause d’une heure.
- Il n’existe aucune limite stricte à la durée de ces voyages ; les animaux peuvent donc être transportés pendant des jours, voire des semaines.
- Les conditions de transport inadéquates sont souvent la cause de grandes souffrances, de blessures et même de la mort des animaux.
- Les vaches gestantes vendues pour la reproduction sont transportées sur des milliers de kilomètres. Cela provoque souvent des naissances prématurées pendant le voyage. Après avoir été traites sur une courte période, les mères sont abattues dans des conditions qui ne respectent pas les normes minimales de bien-être animal européennes et internationales.
Ces exemples ne reflètent qu’une partie des nombreuses problématiques inhérentes au transport d’animaux vivants.
De terribles tragédies s’enchaînent :
En octobre 2024, 116 bovins sont restés bloqués dans des camions à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie pendant des semaines. Les animaux ayant survécu à ce terrible épisode ont ensuite été abattus dans un abattoir turc.
Début 2025, près de 3 000 bovins et moutons ont embarqué sur un bateau en Roumanie à destination d’Israël, mais en raison de problèmes techniques, ils ont dû endurer un voyage trois fois plus long que prévu. Les survivants sont arrivés dans des conditions effroyables et beaucoup d’entre eux étaient couverts de matières fécales.
Les incidents impliquant des transports d’animaux vivants sont très fréquents, tant sur terre qu’en mer. Et pourtant, l’UE continue à les autoriser.
Le manque de contrôles et de sanctions constitue une violation systématique du règlement européen sur le transport des animaux vivants (Règlement 1/2005), pourtant déjà laxiste. Les règles relatives aux quelques pauses imposées et à la densité limite à bord des véhicules sont ignorées en permanence.
Nous demandons des mesures immédiates et des changements législatifs nécessaires à la protection des animaux !
Pourquoi maintenant ?
En décembre 2023, la Commission européenne a proposé un nouveau règlement sur le transport d’animaux. Non seulement ce texte manquait d’ambition, mais il ne répondait pas, en l’état, aux enjeux de bien-être animal. Le texte révisé est désormais entre les mains du Parlement européen et des États membres. Malheureusement, la majorité des propositions faites par les deux colégislateurs visent à affaiblir encore davantage la protection des animaux pendant le transport.
Mais nous ne baissons pas les bras, car le processus législatif est loin d'être terminé !
Plus que jamais, nous avons besoin de votre voix pour montrer que les citoyennes et citoyens français réclament un texte ambitieux et soutiennent les demandes que nous portons pour améliorer la protection des animaux.
Nous demandons :
- L’interdiction d'exporter des animaux vivants hors de l’UE
- L’interdiction du transport maritime d’animaux vivants
- La dissolution de tous les accords existants portant sur l’exportation d’animaux vivants hors de l’UE
- La fin du transport d'animaux sur de longues distances avec une durée maximale de transport de 8 heures (4 heures pour les volailles et les lapins)
- L’interdiction des transports d'animaux non sevrés dépendants du lait de leur mère
- L’abattage des animaux dans l'abattoir approprié le plus proche
- Un renforcement des contrôles sur les transports d'animaux vivants ;
- Le renforcement et l’application effective des sanctions en cas d'infractions ;
- Aucune autorisation de transport d'animaux lorsque les températures sont inférieures à 5 °C ou supérieures à 25 °C
- La mise en place d’alternatives : transport de viande et de matériel génétique au lieu d'animaux vivants