Chaque année, plus de 1,5 milliard de volailles et 46 millions de bovins, porcs, moutons, chèvres et chevaux sont transportés au sein des frontières de l'UE et vers des pays tiers. Faim, soif, espace exigus, membres fracturés, températures insoutenables : ces souffrances génèrent un stress immense pour les animaux.
En 2020, dans le cadre de la stratégie “De la ferme à la table”, la Commission européenne s'est engagée à réviser la législation sur le bien-être animal, y compris le règlement européen sur le transport d’animaux. La nouvelle proposition de règlement a finalement été publiée en décembre 2023. Malheureusement, ce texte manque cruellement d'ambition et ne répond pas, en l’état, aux enjeux de bien-être animal. Le texte révisé sera bientôt examiné par le Parlement européen et les États membres. Il s’agit d’une occasion unique de demander aux décideurs de soutenir les demandes que nous portons pour améliorer la protection des animaux. Pour cela, nous avons besoin de votre voix.
Signez notre pétition maintenant pour changer la vie de plus d'un milliard d'animaux !
Nous demandons :
- L’interdiction d'exporter des animaux vivants hors de l’UE ;
- L’interdiction des transports d'animaux vivants par voie maritime ;
- La fin du transport d'animaux sur de longues distances avec une durée maximale de transport de 8 heures (4 heures pour les volailles, les lapins et les animaux en fin de cycle de reproduction) ;
- L’interdiction des transports d'animaux non sevrés ;
- L’abattage d'animaux à l'abattoir approprié le plus proche ;
- Aucune autorisation de transport d'animaux lorsque les températures sont < 5°C ou > 25°C ;
- Un renforcement des contrôles sur les transports d'animaux vivants ;
- Le renforcement et l’application effective des sanctions en cas d'infractions ;
- La mise en place d’alternatives : transport de viande et de matériel génétique au lieu d'animaux vivants ;
- L’interdiction du transport des femelles gestantes et transport d’animaux en gestation vers les pays tiers.
Le transport d'animaux vivants vers des pays tiers est particulièrement problématique. Les animaux doivent endurer de très longs voyages à destination de pays où ils ne bénéficient souvent pas des normes minimales de protection de l’UE. Dans la plupart des pays importateurs, les animaux sont mis à mort sans étourdissement préalable et sont victimes de pratiques cruelles tel que le piquage des yeux ou la section à vif des tendons.
En outre, bon nombre des animaux exportés vers des pays tiers sont des génisses, vendues comme animaux de reproduction et qui sont en réalité déjà gestantes lors du transport. Après avoir été transportés pendant des jours, elles mettent bas à peine arrivées dans le pays de destination, voire durant le transport, puis sont abattues dans des conditions cruelles peu de temps après la mise bas.
Souffrance et accidents lors du transport par voie maritime
Les conditions dans lesquelles les animaux sont transportés sur les navires bétaillers sont sources d’immenses souffrances : nourriture et abreuvement insuffisant, limitation sévère des mouvements, températures extrêmes couplées à une mauvaise ventilation inhérente aux types de navires utilisés. Une fois embarqués, les animaux ne font l’objet d’aucun suivi par les autorités des Etats membres. Ces différents facteurs de risques génèrent de nombreux accidents. Entre décembre 2020 et mars 2021, 2 500 jeunes taureaux se sont retrouvés coincés en mer, dans des conditions abominables, avant d'être finalement tués dans le port de Carthagène, en Espagne.
Temps de transports trop longs
Selon la réglementation en vigueur, les porcs peuvent être transportés pendant 24 heures sans pause et les bovins, ovins et caprins pendant 29 heures avec une pause d'une heure seulement. Après 24 heures, ce cycle peut être répété aussi souvent qu'il le faut jusqu'à ce que les animaux arrivent à destination. Cela signifie qu'ils peuvent être transportés pendant plusieurs jours ou semaines dans des conditions désastreuses. Les animaux d'élevage doivent subir ces voyages de l'enfer plusieurs fois dans leur vie, car dans le système actuel les animaux sont presque tous élevés et abattus dans différents endroits voire différents pays.
Absence de contrôles et de sanctions
Le règlement européen, déjà laxiste sur la protection des animaux pendant le transport, est régulièrement violé. Les quelques aires de repos imposées par la réglementation et la densité maximale de chargement des véhicules sont fréquemment ignorées en raison d’un manque massif de contrôle de la part des autorités des États membres et d’importantes lacunes dans l’application des sanctions.
Nous appelons les décideurs à soutenir nos demandes dans le cadre de l’examen du nouveau règlement transport afin de garantir une réelle protection des animaux pendant le transport.
Vous pouvez, vous aussi, porter ces demandes auprès des députés européens et des représentants des Etats membres en signant notre pétition !